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De bric et de broc
26 mai 2005

En attendant

Je sais bien que vous attendez tous impatiemment les photos promises.... Malheureusement aujourd'hui je n'ai pas le temps de les chercher mais promis, dès que je peux je les blogue (ça se dit ???)

En attendant je vous envoie un ptit texte assez "sympa" (comme moi lol). Je crois que je l'ai déjà envoyé à quelques-uns, désolée...
Bonne lecture

Courrier International - n° 745 - 10 févr. 2005

    Insolites

Votre femme a fait son temps ? Vendez-la !

DE KADAPA

Dans la caste des yerukala, les hommes de la secte pinchapuri ne peuvent se contenter d’une seule femme. Chez eux, la bigamie, voire la polygamie, est monnaie courante. Mais ce n’est pas tout. L’homme pinchapuri, qui a parfois jusqu’à cinq femmes, se lasse rapidement de ses compagnes. Quand l’une d’elles ne lui plaît plus, il la met en vente. Que les féministes se rassurent, la femme a tout de même son mot à dire. Si l’acheteur ne lui convient pas, elle peut toujours refuser et l’on en reste là. Comme n’importe quel produit de consommation courante, les épouses ont des prix qui varient selon l’emballage et la date de péremption. Plus une femme est jeune et belle, plus son prix est élevé. Les laiderons sont donc rapidement bradés.
Echangistes ou accros du shopping ? Les propos de Subbaaiah suscitent stupéfaction et consternation : “J’ai vendu ma première femme pour 18 000 roupies [environ 323 euros] : elle n’était pas assez belle. Mais j’ai déboursé 58 000 roupies pour m’en acheter deux autres.”
Et il ne compte pas en rester là. Subbaaiah a l’intention d’en revendre une pour s’en payer une nouvelle. Comme lui, presque tous les hommes pinchapuri s’adonnent à cette frénésie de consommation. Les femmes n’ont pas l’air de s’en offusquer. Il faut dire que c’est la seule vie qu’elles connaissent.
La rationalisation de ce commerce a de quoi faire frémir. Dans cette communauté de 5 000 personnes, les hommes changent de femme comme d’autres changent de voiture. Ce n’est ni un crime ni un tabou, mais un moyen d’empêcher l’adultère.
“Si un homme aime la femme d’un autre et que c’est réciproque, nous leur permettons de devenir mari et femme une fois l’affaire conclue. C’est le meilleur moyen d’éviter les aventures extraconjugales. La vente a lieu en présence de médiateurs et du chef de la caste, mais la femme doit avoir donné son accord préalable. Sinon, la vente ne se fait pas”, explique Subbaaiah.
Ce commerce a été pensé dans les moindres détails. Les enfants vivent avec leur mère et leur beau-père, mais le père biologique demeure leur propriétaire. En réalité, une fois qu’un homme a vendu sa femme, il se fiche comme d’une guigne de sa progéniture. Ces derniers doivent donc se débrouiller et se mettent à mendier, parfois dès l’âge de 5-6 ans, pour nourrir leurs aînés. Les adolescents élèvent des porcs ou aident leurs parents à fabriquer des balais, occupation ancestrale de cette secte.
Ils se rendent à Bombay, Pune et Bangalore pour vendre le produit de leur artisanat. Cette communauté vit dans l’Andhra Pradesh, entre Jammalamadugu, Mydukur, Badvel et Porumanilla.
Les femmes et les enfants travaillent dur, mais les hommes dépensent tout l’argent du ménage pour s’acheter des femmes ou de l’alcool. Comment les intéressées vivent-elles cette situation ? “Personne ne nous force à quoi ce que ce soit”, explique Laxmamma, récemment achetée comme quatrième épouse.
Quid du regard du reste de la société ? “Nous nous en fichons. Nous sommes libres et indépendants.”

(Expressindia.com)

   Courrier international

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